octobre 03, 2006

47-OGM: Lettre ouverte aux députés

Vous allez devoir vous prononcer sur le projet de loi OGM à la rentrée 2006; Le Sénat l'a déja approuvé en première lecture le 23 mars. Votre vote personnel à une importance majeure.

Où en est-on? Résumons.

Les citoyens refusent les OGM. Les sociétés d'assurance refusent d'assurer les OGM. Les scientifiques refusent de garantir l'absence de risques graves pour la santé. La justice annule les autorisations de culture en plein champ, au non des principes généraux du droit. Les conseils régionnaux presque au complet et de nombreuses collectivités locales ont vôté des résolutions contre la culture d'OGM.

Reprenons. 78% de la population française est opposée à la culture d' OGM en plein champ (Sondage BVA du 27-28 janvier 2006). Vous pensez que la population est mal informée? Allons! le débat public a eu lieu depuis près de dix ans. Mais vous avez raison: Si la population était mieux informée, l'opposition serait certainement encore plus importante. Vous ne faites pas confiance aux sondages? Alors faites un référendum. Vous êtes contre les référendums? Alors inscrivez clairement votre position ou celle de votre parti dans votre programme aux prochaines élections législatives. Vous êtes encore contre? Désolé, nous sommes en démocratie:
(petit aparté: c'en est fini de la démocratie! le reste n'est qu'un masque destiné à tronquer la confiscation du pouvoir économique et politique par les multinationnales.)
Vous devez votez des lois qui expriment la volonté générale.

Passons aux sociétés d'assurance. Que dit la FFSA, la fédération française des sociétés d'assurance? Que les OGM "présentent un risque de développement sur lequel nous n'avons ni certitudes, ni visibilité (...) Nous ne pouvons assurer un risque que nous ne connaissons pas." Et la FFSA d'ajouter: " le fonds d'assurance prévu dans le projet de loi intervient par défaut, en l'absence d'offre d'assurance" ( bulletin de la FFSA Assurer n° 66, 8 mars 2006, p 3). Vous avez bien lu. Pourquoi les assureurs refusent d'assurer? Supposons qu'il y ait demain 10% de cultures OGM en France. le vent ou les abeilles ne pouvant pas être interdits, ces cultures OGM vont allègrement contaminer les 90% restant. Ce n'est plus un risque. c'est une certitude. Et donc un montant d'indemnisation colossal. Les assureurs refusent donc d'assurer. Car c'est impossible. Cette impossibilité vaut pour l'état.

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La suite de cet éditorial de l'écologiste N° 19 de juin-juillet-août 2006 sera publiée dans un prochain billet.