novembre 15, 2005

17-Reporter à Batimat

Tous les deux ans, a lieu au parc d'exposition de Versailles, le salon international de la construction. Plusieurs pavillons accueillent divers professionels de la maison:

Espace gros oeuvre, Espace menuiserie; Espace matériel et outillage, Presse professionnelle, Espace finition et décoration, Services et formation, Espace Informatique, Espace bâtiment dit "intelligent" et des animations.

Samedi 12 novembre 2005, bénéficiant d'une place, je m'y suis rendue bien décidée à éviter les gros blockbusters de la construction polluante et à privilégier un circuit "écologique" de la construction.

SACHEZ qu'il est QUASI impossible de réperer un exposant respectueux de l'environnement. Le comble, c'est qu' il y avait un espace dit "développement durable" pratiquement vide en exposants et déserté par les visiteurs. En ce qui concerne la presse des professionnels du bâtiment par exemple, j'ai tenté d'initier une discussion sur l'écologie de l'habitat avec une exposante d'un des stands présents sur le salon. Personne ne semblait savoir de quoi je parlais, j'ai obtenu une fin de non recevoir quand je me suis approché d'un stand de presse professionnelle divulgant des informations à destination des architectes. Le mot "écologie" ressemblait à du charabia.

Comme il n'y a pas de hasard, je suis tombée d'emblée sur le pavillon du bois. J'ai discuté avec pas mal d'exposants vendant des arbres venant de forêts primaires, poumons verts de la planète, Fôrèts qui sont actuellement saccagées, tuant et accélérant la destruction de la biodiversité et donc la fin de la vie sur TERRE.

Le principal sujet était surtout de savoir si leur bois était labelisé FSC et si ils étaient conscients de la disparition des forêts primaires et ce qu'ils comptaient faire pour arrêter la destruction de l'habitat humain.

Pêle-mêle:

La mauvaise foi: ce n'est pas nous, ce sont les chinois. C'est eux qui détruisent les forêts, assez malhonnète car l'exposant en question vendaient du TECH, bois de forêt primaire mettant plus d'un siècle à pousser. Je mets de côté les exposants qui n'en avaient rien à faire et qui comble de malheur, me disait tout de go, qu'ils étaient labellisés FSC!! aucune preuve et aucun papier, en totale contraste avec un commercial qui m'a sorti leur papier glacé me montrant leur label FSC!

La prise de conscience et le dialogue: Même si certains exposants étaient conscients de contribuer à la destruction de la biodiversité, ils m'ont dit faire tout leur possible pour essayer au mieux de ne pas commercialiser des bois de contrebandes. Souvent, il réagissait beaucoup à cette question: Avez vous des enfants et le monde que vous allez leur laisser, vous plait-il?

C'est vrai, je n'y suis pas allée de main morte, mais toujours dans une logique constructive et respectueuse de l'autre et de ses idées. Je suis ressortie riche d'anecdoctes: ainsi au Libéria, les résidus de mitrailles incrustrés dans les troncs d'arbres des forêts rendent ce poumon vert inexploitable. J'espère que cela va durer. J'ai aussi récolter des informations sur les plantations de palmiers qui remplacent les espèces d'arbres ou encore du pin planté à la place d'essences dites exotiques sans aucun respect pour la biodiversité locale. Personne n'a osé aborder avec moi le fait que le bois de contrebande utilise également le label FSC pour dépasser les quotas de coupe et donc accélérer le saccage et la destruction des forêts primaires. Certaines jeunes filles qui vendaient du bois exotiques ne savaient même pas que la diversité d'une forêt primaire est sans commune mesure voire TRES abondante comparativemet à une forêt replantée. Et je passe sur ceux qui ont essayé de me faire croire qu'une forêt primaire était une forêt mal gérée. :-/

Ma démarche paraît naive et candide, mais j'ai eu le salon que je voulais y étant allée avec un très mauvais à priori la-dessus. J'ai discuté avec des personnes qui pour la plupart étaient conscientes qu'il fallait agir rapidement pour sauver notre planète et que cela pouvait peut être aussi commencer par ce qu'il achetaient et vendaient.

Mais il est certain qu'il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour un BATIMAT où les exposants respectant l'environement dans toute sa globalité ne serontt pas cachés au milieu de mastodontes et de centaines d'entreprises polluantes.

Peut être que en 2009, date du prochain salon, l'espace écologiqe sera beaucoup moins anedoctique et qu'il y aura moins d'essences de forêts primaires proposées à la vente comme de vulgaires marchandises.



Pour l'heure, je projette de me rendre au salon Ecobat qui aura lieu à Paris à la cité des sciences les 25, 26, 27 novembre 2005 et bien évidemment d'en faire un compte rendu. :D